Journal de campagne du mardi 29 mai
Thoiry, Goupillieres
Thoiry est la plus connue des deux communes du fait de la présence du parc animalier. Quelques commerces tentent de survivre mais sont affectés par la présence et le développement d’une moyenne surface locale qui les prive peu à peu d’une part de leur clientèle. Si le boucher et le boulanger, pourtant concurrencés, s’en sortent du fait de la qualité de leurs produits et de la fidélité d’une clientèle ancienne, ce n’est pas le cas de tous.
Le récit de la personne qui tient l’une des dernières merceries rencontrées durant ce périple est édifiant. Agée d’une soixantaine d’années, passionnée par son activité, elle ne tient qu’au prix de sacrifices permanents et en acceptant une vie d’où toute dépense autre qu’indispensable est bannie. Là encore la concurrence a accru les difficultés le jour où le supermarché a ouvert un rayon mercerie. Dès lors, elle ne comprend plus : alors qu’elle contribue à entretenir une activité au cœur du bourg, elle a le sentiment d’être lâchée par tout le monde. Handicapée d’un bras mais désireuse de travailler sans se plaindre, elle tente de subvenir à ses besoins par de petites activités annexes. Ainsi, elle explique qu’elle a passé une partie du dimanche à laver des verres et que sans ça elle n’y arriverait pas. Elle vient de faire sa caisse et une fois défalquées les dépenses inévitables, il ne lui reste que 8 euros pour la semaine !
Elle ne réclame pas la charité mais simplement la possibilité de travailler en étant protégée de ce qui est pour elle une concurrence abusive. La grande surface peut très bien fonctionner sans rayon mercerie. Pour sa part, sans cela, elle n’a plus rien.
Thoiry est la plus connue des deux communes du fait de la présence du parc animalier. Quelques commerces tentent de survivre mais sont affectés par la présence et le développement d’une moyenne surface locale qui les prive peu à peu d’une part de leur clientèle. Si le boucher et le boulanger, pourtant concurrencés, s’en sortent du fait de la qualité de leurs produits et de la fidélité d’une clientèle ancienne, ce n’est pas le cas de tous.
Le récit de la personne qui tient l’une des dernières merceries rencontrées durant ce périple est édifiant. Agée d’une soixantaine d’années, passionnée par son activité, elle ne tient qu’au prix de sacrifices permanents et en acceptant une vie d’où toute dépense autre qu’indispensable est bannie. Là encore la concurrence a accru les difficultés le jour où le supermarché a ouvert un rayon mercerie. Dès lors, elle ne comprend plus : alors qu’elle contribue à entretenir une activité au cœur du bourg, elle a le sentiment d’être lâchée par tout le monde. Handicapée d’un bras mais désireuse de travailler sans se plaindre, elle tente de subvenir à ses besoins par de petites activités annexes. Ainsi, elle explique qu’elle a passé une partie du dimanche à laver des verres et que sans ça elle n’y arriverait pas. Elle vient de faire sa caisse et une fois défalquées les dépenses inévitables, il ne lui reste que 8 euros pour la semaine !
Elle ne réclame pas la charité mais simplement la possibilité de travailler en étant protégée de ce qui est pour elle une concurrence abusive. La grande surface peut très bien fonctionner sans rayon mercerie. Pour sa part, sans cela, elle n’a plus rien.